Dans ce projet, j’ai pris le moule d’un matelas courbé. L’inspiration pour ce projet m’est venue de mon expérience quotidienne en marchant dans les rues de Paris. Sur mon chemin, à côté de mon domicile, je remarque que des sans-abri se sont installés dans un tout petit espace à côté de l’entrée d’une résidence. Le manque d’espace ne permet pas à leurs matelas de s’étendre à plat. Le matelas et sa courbure m’ont amené à me préoccuper davantage des conditions qui font que le matelas se plie ou des conditions qui l’obligent à faire des compromis sur l’étirement maximal et l’expérience du dormeur qui en résulte. Le matelas courbé est donc une métaphore dans mon travail. Il cherche à aborder la politique du compromis dans la vie quotidienne d’un immigré. Mon intention d’aborder les structures sociopolitiques antérieures qui produisent et maintiennent ces conditions m’a conduit à chercher une méthode pour cartographier la courbure du matelas et créer une structure qui produira la même courbe que le matelas.
Plâtre
90 x 90 x 185 cm (Dimension fermée)